CHAPITRE IX :
LE PLAN SPIRITUEL (2/2)
Il faut toujours nous souvenir que le plan spirituel, considéré
ici, est le plan spirituel de ce monde. L'imagination
ignorante commet souvent
l'erreur d'apporter dans sa
conception du Paradis une certaine incohérence
d'idées. Elle se figure que l'
âme quittant la vie terrestre, au stade
actuel de l'évolution humaine, glisse sans transition dans un Paradis que
l'on croit être le
Ciel homogène du Cosmos universel, et où
nous serions tous mis en présence de la Divinité absolue et susceptibles
de prendra part à son omniscience. La science
occulte exposant les faits
de la Nature qu'elle est à même d'approfondir, nous décrit
le plan spirituel de ce monde, dans lequel les
âmes des mortels sont appelées
à séjourner pendant un certain nombre d'années, avant de
retourner immanquablement vers une nouvelle incarnation terrestre. Elle tient
pour absurde que le
Ciel actuel de notre humanité puisse être celui
de l'univers entier ni qu'il doive durer éternellement. Dans les limites
de l'éternité, qui pourrait dire quels sommets nous seront accessibles,
avec quels plans d'existence, quels états de conscience nous pourrons entrer
en contact ? Le véritable occultiste est aussi soigneux d'éviter
les dénégations dogmatiques, que le véritable savant à
se garer de ces pièges intellectuels. Mais le vrai scientiste avoue que
beaucoup de choses dépassent sa science, et se contente d'affirmer celles
qui sont de sa compétence. Il en est de même dans la science
occulte.
L'observateur, possédant les dons nécessaires, peut réellement
entrer en relation avec le plan spirituel de la terre, et y reconnaître
les
âmes de ceux qui ont vécu sur terre. Il peut même comprendre
et considérer ce plan, comme faisant partie du grand plan de l'évolution
humaine, et constituant cette réalité que s'efforcent d'atteindre
ceux qui aspirent aux joies du Paradis. Le véritable occultiste sait aussi
que bien des
conceptions du
Ciel, adoptées par l'imagination humaine, sont
au moins prématurées et que quelques autres sont même grotesques.
Le développement, l'évolution et l'expérience
que l'homme acquiert, soit dans son
corps, soit hors de son
corps, se déterminent
toujours par des transitions graduelles, quelque
infini que puisse nous paraître
l'ensemble des possibilités qu'un avenir lointain lui réserve. Le
Ciel dont notre race actuelle jouit entre deux incarnations est sujet à
des limitations ; il n'en faut pourtant pas déduire que tout progrès
spirituel au delà de ces limitations soit à jamais interdit à
l'humanité. Les errements de la pensée moderne à ce sujet
tiennent en grande partie à ce fait que les
esprits cultivés de
notre époque ont oublié la grande loi de réincarnation, dans
laquelle une longue série d'existences jouent le rôle que les croyances
populaires attribuent à une seule vie. Le plan spirituel de notre monde,
où les êtres humains éprouvent, pendant les dix ou vingt siècles
séparant deux incarnations, la joie la plus intense qu'ils soient capables
de concevoir, peut être envisagé comme un simple lieu de repos pour
un état de conscience plus élevé qui sera généralisé
dans un avenir éloigné, et que quelques
âmes sublimes ont
déjà atteint aujourd'hui. Mais, en réalité, ceux qui
ont l'habitude de se figurer le
Ciel, qui les attend, comme s'étendant
à tout l'Univers, seront peut-être désappointés ; mais
cette déception ne saurait provenir que d'une imparfaite compréhension
des relations existant entre leur état de conscience actuel et l'
infini.
L'
enfant étendant la main pour saisir la
lune est un faible exemple de
la façon dont certains penseurs méconnaissent leur propre niveau
spirituel, car rien ne saurait les satisfaire, après la mort,
sinon la
totalité des potentialités du Cosmos.
Ces réflexions me ramènent au cas de cette
âme qui, même sur le plan spirituel dont je viens de parler, pourrait
aspirer vers une connaissance plus étendue encore que ne le comportent
les ressources de ce plan. Le
Ciel spirituel, qui n'est jamais que l'aspect spirituel
de ce monde, renferme en ses limites de nombreuses conditions différentes.
Dans l'état que j'ai cherché à dépeindre, les ressources
de ce plan répondent à la soif de bonheur éprouvée
par la généralité des hommes, en leur donnant la conscience
intensifiée des affections qu'ils désirent, et en outre des occasions
presque illimitées de s'instruire. Mais cet état n'est, après
tout, que le premier degré de la vie spirituelle. Il suffit si complètement
à la condition normale de la conscience humaine que des milliers d'êtres
sont incapables d'une aspiration plus élevée. Mais à ceux
dont les aspirations latentes furent très spiritualisées durant
la vie incarnée, le plan spirituel révélera graduellement
des possibilités d'un degré supérieur. Leur
âme passera
peut-être des siècles dans l'état précédent,
puis ses aspirations latentes, vers une condition plus pure encore de conscience
spirituelle, pourront s'affirmer éventuellement. Cette
âme s'éveillera
alors à la perception de ce fait, qu'au delà de la brillante lumière
dans laquelle elle existe, une autre lumière rayonne d'un éclat
plus éblouissant encore, dont elle approfondira plus tard les mystères.
Par cette raison, bien que le plan spirituel ne soit pas
une région compatible avec l'effort ou la lutte, d'anciens efforts et les
luttes antérieures de la vie terrestre y donnent à l'
âme une
impulsion progressive qui se traduit en progrès conscient dans le royaume
spirituel. Le langage serait impuissant à suggérer la nature des
résultats déterminé par ce progrès ; voici néanmoins
tout ce qui peut en être dit : l'épanouissement de la conscience
sur le plan spirituel pourvu que la
force nécessaire à ce
progrès ait été générée pendant la vie,
conduira l'
âme vers un état conscient qui dépasse toute
appréciation de la forme objective. Il est une condition spirituelle accessible
à l'homme entre deux incarnations : celle où sa conscience parvient
à embrasser la totalité des choses, au point d'oblitérer
la différence des formes objectives, et même d'effacer presque la
séparativité des individualités objectives, considérées
comme distinctes de soi-même. L'enseignement de ceux qui ont atteint cet
état de conscience nous laisse entrevoir qu'un
esprit, quel qu'il soit,
ne peut arriver à s'en former une idée claire ; il faut qu'il l'ait
éprouvé lui-même, et on nous assure que sa sublimité
surpasse autant la félicité de la condition spirituelle qui la précède que celle-ci, à son tour, surpasse le bonheur le plus pur rêvé par le penseur incarné. Au point de
vue limité où nous sommes placés, à peine pouvons-nous contempler en imagination, avec un
respect mêlé d'espoir, une condition aussi élevée ; mais tenons pour assuré que, si nous y parvenons, le sentiment d'extase qu'elle apporte avec soi dépassera tout ce que nous appelons bonheur. A un tel degré d'élévation, il ne faut absolument plus considérer le bonheur ou la connaissance comme étant acquise par l'individualité en question. Celle-ci s'est identifiée à l'
essence même de ces idées. L'idée d'un commerce amical avec un être aimé se perd, se fond dans l'unité de toutes les individualités spirituelles ; car si cette unité n'est pas encore complètement réalisée dans le Dévakhan supérieur, au moins est-elle déjà pressentie dans l'état de conscience des niveaux « aroupiques ». L'
esprit individuel laissant en arrière les plans de la manifestation, a presque atteint aux réalités essentielles et vivantes. Si j'évite
de dire même aux « réalités absolues », c'est
parce que dans les limites du plan d'évolution humaine, qui est loin d'être
terminée, rien n'est susceptible de prendre contact avec « l'absolu », au sens propre du terme, avec ce qui représente l'
esprit absolu du Cosmos universel. Mais, certes, les conditions supérieures de conscience spirituelle, dans la région sans formes, seront plus favorables pour affronter ces problèmes de l'
infini, qu'un
esprit humain, encore incarné, ne saurait aborder sans crainte.
Maintenant, comparons encore les réalités magnifiques
du plan spirituel, telles que le connaissance approfondie de l'
Initié nous
les dévoile, avec les
conceptions du Paradis formées dans les
religions
exotériques. En traitant ce sujet, nous éviterons soigneusement
de blesser la foi personnelle et anthropomorphe que l'enthousiasme
religieux,
sous la forme
exotérique, sut
inspirer à des fidèles plus
dévots que véritablement instruits. Les enseignements de la vraie
science spirituelle sublimisent et spiritualisent certainement les
conceptions
qui représentent le
Ciel comme la demeure extra-cosmique de la Divinité,
ainsi que ces personnifications de la Divinité formées par les
religions
conventionnelles dans le but de satisfaire aux imaginations incarnées.
Mais si les pieuses aspirations adressées à ces personnifications
ne sont pas les seuls sentiments méritant le nom d'aspirations spirituelles,
elles n'en sont pas moins une partie intégrante. Il y a des milliers de
personnes, si imbues de croyances définies concernant la présence,
dans le
Ciel, de certaines personnalités, que le
Ciel, pour elles, ne serait
pas le
Ciel s'il ne les renfermait toutes. Mais qu'importe si les notions qu'elles
ont conçues de ces êtres sont indignes de la grandeur du plan spirituel
! Qu'importe si la vérité est plus pure et plus impersonnelle que
ne la représente leur imagination étroite et vulgaire ! Est-il admissible
que leurs aspirations, leurs espérances, transférées dans
la région spirituelle puissent s'harmoniser immédiatement avec un
stade d'évolution ainsi spiritualisé ? L'imaginer serait oublier
une leçon fondamentale de l'occultisme, c'est à-dire que la créature
humaine s'élève graduellement sur l'échelle de la Nature,
comme une conséquence des efforts imprimés à son développement pendant les incarnations successives. La translation de la conscience de l'Ego, d'un plan de la Nature à l'autre, peut mettre en activité des capacités latentes, mais elle n'en engendre pas de nouvelles.
Par conséquent, l'
âme n'ayant jamais spiritualisé les personnifications des
religions exotériques ne sera pas capable de le faire quand elle prendra conscience sur le plan spirituel. Il en sera de cela comme des
compagnons aimés laissés sur terre, et qui ne sont pas,
nous en faisions l'hypothèse quelques pages plus haut en
relation spirituelle avec elle. La pensée et les ardents désirs
de cette
âme émettront leur
force créatrice ; et le fidèle
qui se sera imaginé
Dieu sous les traits d'un puissant monarque assis sur
un trône, le contemplera ainsi et l'adorera prosterné au pied de
ce trône, dans la
sphère subjective de sa propre vie spirituelle.
Si la Vierge ou les
Saints ont joué pendant son séjour sur terre
un rôle prédominant, la Vierge et les
Saints apparaîtront,
à son regard ravi, au seuil du plan spirituel. Des croyances
religieuses
purifiées et extrêmement élevées pourraient seules
initier l'Ego aux pures réalités de ce plan.
Jusqu'à présent, nous n'avons considéré
le plan spirituel qu'au point de
vue de ceux qui y pénètrent après
avoir été retenus un temps plus ou moins considérable dans
la condition astrale. Mais, à présent, nous pouvons élargir
nos
conceptions et rechercher comment les états de la conscience dévakhanique affectent l'
âme ou l'Ego supérieur capable d'y fonctionner pendant sa vie terrestre.
En discutant les conditions vraiment différentes de l'existence astrale, j'ai dû constamment insister sur ce point : que cette
région présente à l'
âme, après la mort, un aspect
différent de celui qu'elle revêt pour l'
âme libérée
temporairement de son
corps. J'aurai beaucoup à dire plus tard sur cette
libération temporaire, car c'est une des plus importantes pratiques du
développement spirituel anormal ; je n'anticiperai donc pas sur cette partie de mon sujet pour expliquer comment s'obtient cette libération, et quels en sont les résultats. Examinons, pour l'instant, les résultats du progrès
occulte que peut acquérir l'Ego, encore en incarnation sur terre, par ses incursions temporaires sur le plan spirituel. Quel aspect ce plan, tel que je l'ai décrit, présentera-t-il à la conscience d'un tel Ego ?
Il éprouvera dans l'un et l'autre cas le sentiment
d'extase et de félicité intense qui est l'
apanage de la condition
dévakhanique ; car c'est un attribut inhérent de la conscience sur
le plan spirituel. Il jouira aussi de la société de tous les êtres
qui lui sont chers. Mais s'il s'agit d'une
âme très élevée,
et que ces ascensions sur le plan spirituel se répètent fréquemment,
il s'ensuivra un état où l'activité mentale de l'être
incarné profitera largement de toutes les acquisitions de la conscience
spirituelle. L'Ego supérieur continuellement poussé par sa personnalité
incarnée à déchiffrer les mystères, à résoudre
les problèmes qui la préoccupent, aura recours pour cela aux ressources
presque infinies des clichés akashiques. Ces
annales seront, pour l'Ego
encore incarné sur la terre, d'une utilité bien plus grande que
pour celui qui, l'ayant quittée, jouirait, pour de longues années
encore, d'une félicité pure et sans mélange.
L'Ego encore incarné pourra par là même
faire des comparaisons continuelles. Tout comme l'Ego désincarné,
il jouira d'une félicité sans mélange, mais il ne perdra
cependant jamais de
vue les complexités de sa situation nouvelle, ni celles
du plan terrestre. Ayant acquis la connaissance des ressources scientifiques inhérentes
à l'état spirituel, il pourra les appliquer aux affaires terrestres,
et obtenir ainsi une intuition merveilleuse des choses de ce monde.
En parlant de conscience, il est très important de
distinguer la conscience pure et simple de la soi-conscience cette condition
dans laquelle le fait même de la conscience devient sujet à examen.
Ainsi, un
animal peut être conscient comme un homme, mais il n'est pas soi-conscient
il est incapable de tourner sa perception mentale intérieurement
pour réfléchir au phénomène de sa propre pensée.
Dans le même ordre d'idée, l'
âme qui après la mort se
trouve sur le plan spirituel, se trouve aussitôt envahie par ce sentiment
intense de félicité qui comble la plénitude de ses aspirations
et absorbe toute autre impression, cette
âme peut être considérée
comme consciente ; tandis que l'Ego capable d'aborder le plan spirituel pendant
le sommeil de son
corps physique est soi-conscient dans toute la
force du terme.
Il en résulte que toutes les occasions offertes à
ce dernier par la conscience dévakhanique sont bien supérieures
à celles que peut posséder l'
âme, que nous avions en
vue.
On aura une faible idée de leur situation respectives en considérant
l'usage très différent que feraient un savant et un sauvage de livres
philosophiques ou d'instruments scientifiques mis à leur portée.
Un être humain, conduit après sa mort dans le plan spirituel, serait
aussi incapable d'user de ses ressources infinies que l'homme des
forêts
d'utiliser celles d'une grande bibliothèque.
Nous avons vu que la matière du plan astral se montre
infiniment plus docile à l'
influence de la pensée et de la volonté
que la matière grossière de notre plan physique. Parler de la matière
du plan astral peut sembler étrange, étant donné qu'elle
est absolument hors de portée de nos sens actuels, et ne peut, pour autant
que nous en sachions, affecter les instruments les plus délicats de nos
laboratoires. Néanmoins, pour les sens aptes à la percevoir, elle
est aussi véritablement matérielle que l'or ou le fer. Sur le plan
dévakhanique également, la pensée de l'univers s'est manifestée
comme matière ; mais cette matière, à son tour, ne peut être
perçue par les sens astrals de ceux qui se trouvent sur les niveaux intermédiaires.
Quoi qu'il en soit, ces diverses phases de matérialité ne sont pas
absolument étrangères l'une à l'autre ; elles se fondent
pour ainsi dire comme les
couleurs du spectre. Le principe par lequel s'opère
cette transition a même été découvert par des occultistes
ayant déjà fait quelques progrès sur le sentier de l'adeptat.
Dans le domaine de l'infiniment petit, la molécule de matière physique est absolument en dehors du champ d'action du microscope ; elle constitue la plus subtile manifestation de matière dont les caractéristiques puissent être discernées par des moyens physiques. Mais notre molécule
de matière physique est un
composé d'atomes physiques ultimes, et
l'atome ultime lui-même constitue l'éther du plan physique ; il appartient
encore à ce plan quoique échappant à la portée de
tout instrument de recherche connu jusqu'ici. La structure.de cet atome physique
ultime est aussi, dit-on, extrêmement compliquée ; il est formé
d'atomes de matière astrale. Nous pouvons donc être certains que,
par analogie, ces atomes astrals sont à leur tour constitués par
des agrégations similaires de matière dévakhanique.
Cette branche de la science hyper-physique ouvra déjà
un vaste
horizon à la pensée, avant même que nous puissions
nous rendre compte de la nature des
forces agissant sur chaque plan. Toute
force,
dit-on quelquefois, est de la matière, quoique cette expression élémentaire ne présente à l'
esprit aucune idée concevable ; mais la matière dont
elle se compose est en tous cas celle d'un plan supérieur. La matière astrale peut devenir
force sur le plan physique, ou, pour m'exprimer avec plus de précision, peut devenir le véhicule d'une
force sur le plan physique, et la matière dévakhanique peut, de la même façon, devenir le véhicule d'une
force sur le plan astral.
Les véhicules de
force, sur le plan dévakhanique,
sont d'une puissance inversement proportionnelle à leur subtilité,
parce qu'ils deviennent, en quelque sorte, les
âmes des
forces sur les plans
inférieurs ; et cette pensée nous aidera à comprendre l'un
des moyens par lequel un être humain, vivant encore, peut acquérir
le privilège inestimable de fonctionner consciemment sur le plan dévakhanique
; il est sous-entendu ici qu'il s'élève à ces
hauteurs, non
pour y jouir lui-même de sensations délicieuses, mais pour y accomplir
des uvres utiles à ses
frères en humanité.
Ces idées sont si étrangères à
nos habitudes d'
esprit qu'il n'est pas facile de faire comprendre clairement,
dans un langage usuel, les uvres ou services auxquels je fais allusion.
Ils consistent, pour la plupart, à
inspirer certains états d'
esprit
aux êtres que l'on désire aider. La pensée conventionnelle
se borne en général à considérer les conditions extérieures
de bien-être ou de souffrance. Elle néglige entièrement l'état
intérieur de l'être, car elle est dans l'
ignorance complète
des
influences invisibles, bonnes ou mauvaises, qui peuvent l'assaillir. L'
adepte,
par contre, se trouve souvent à même de reconnaître combien
celles-ci sont plus importantes que ne le sont les conditions transitoires qui
produisent physiquement le bien ou le mal. Au moyen d'une aide, envoyée
du plan dévakhanique aux individus vivant sur terre, le cours de leur évolution
spirituelle peut être largement modifié, ainsi que les innombrables
conséquences karmiques qu'elle entraîne à sa suite. Ceci,
entre autres effets, exercera une action spéciale sur les conditions de
leur vie future. En considérant les occasions qu'offre le plan dévakhanique
aux meilleurs élèves (d'
adeptes) susceptibles d'y fonctionner consciemment
pendant leur vie terrestre, il faut placer en première ligne celle de prendre
une part prématurée au travail spirituel du plan, qui n'intéresse
en rien les entités qui séjournent entre deux incarnations.
Ce travail, bien qu'il nous soit difficile de l'apprécier
exactement, n'est pourtant pas le plus délicat que puisse entreprendre
l'occultiste éclairé, ayant accès sur ce plan. Pour ceux
qui considèrent les circonstances de l'après-vie, tout au plus, comme une vague hypothèse voilée par le doute, nous semblons affronter l'inconnaissable en parlant d'une
influence bienfaisante à exercer, sur des êtres qui ont franchi les portes de la mort. Mais l'étudiant théosophe qui sait pertinemment aujourd'hui que la mort n'est qu'un changement
d'état, peut observer plus clairement les conditions d'existence, qui en sont la suite ainsi que je l'ai démontré à propos de la vision dévakhanique normale. Il est surtout apte à observer l'étrange
influence exercée, dans certains cas, sur le caractère de la vision
dévakhanique par certaines circonstances que je vais décrire.